Église saint-Sauveur
Le clocher du village de Maurepas est l'un des six de la paroisse Notre-Dame de l'Espérance. Son vocable « Saint-Sauveur » est unique en Ile de France. Ce qui en fait son originalité, qui se manifeste en outre au cours des mille ans de l’histoire de cette église, autant par son architecture que par la richesse de son patrimoine. Trois projets imaginés par l’Equipe « LCSS » vont marquer progressivement l’embellissement de son intérieur, afin de restaurer les dégradations subies au cours de son histoire.
Informations pratiques
Adresse:
2 rue de l’église ou Rue de Villeneuve - 78 310 Maurepas
Messe du dimanche:
Les horaires des messes de la paroisse : ICI
Responsable de clocher:
Monsieur Fanost aidé par madame Etame
Visites possibles de l'église:
Participation des "Compagnons de Saint-Sauveur":
Du 1er dimanche de l'Avent au dimanche de la purification : Présentation de la crèche de 15h à 18h.
L’Équipe « Les Compagnons de Saint-Sauveur », (Responsable Coordinateur Georges Barbier tél. : 07 86 35 18 97 - mail : apem.lcss@gmail.com) :
Sa constitution remonte aux années 1997.
Son nom et sa structure évoluent au long de ces années pour finalement aboutir à ceux (statuts loi 1901) que nous lui connaissons aujourd’hui. (cf. Veilleur n°2)
« Le Veilleur », son périodique d’informations
L'histoire de l'église depuis le XIème siècle
L’histoire de l’église vient se caler sur celle de Maurepas et de sa motte féodale avec son donjon.
Elle peut se découper en 6 grandes périodes, dont un résumé est donné ci-après.
Ses origines remontent au néolithique (quatrième millénaire avant notre ère). Des découvertes de bifaces en sont la preuve, là où se situent les premières huttes des habitants regroupés autour de la Fontaine St Sauveur.
Puis, plus tard durant cette période deux autres grands moments historiques la marquent profondément : l’occupation romaine (Diodurum) et l’arrivée de l’influence chrétienne (abbaye cistercienne d’Ythe).
En 768, le roi Pépin le Bref fait donation de certaines parties de son royaume, en forêt de l’Yveline, c’est le cas des terres de « Mala Repasta » aux abbayes d'Argenteuil et de Saint Denis.
La vallée de la Mauldre est un couloir permettant de relier la vallée de la Seine et la « plaine de Jouars-Montfort ». Il convient de le contrôler et de le surveiller.
C’est alors que naissent vers les IXème /Xème siècles sur les trois hauteurs la surplombant, les mottes féodales de Neauphle, de Montfort et de Maurepas.
Vers l’an mil, la « motte féodale » de Maurepas comporte une tour de guet en bois (à l’emplacement du donjon actuel) situé dans « la haute-cour » et vraisemblablement une chapelle elle aussi en bois dans la « basse-cour ». mais, sans que l’on puisse certifier son existence, ni son emplacement à la place de l’église St Sauveur.
Les invasions des Normands, montrent que ces abbayes sont trop éloignées pour assurer une protection efficace des habitants. Les terres alors possession de l'abbaye de Saint Denis, sont cédées par l’abbé à une famille du terroir, capable de les défendre plus efficacement, tandis que les paysans se regroupent autour de sa demeure. Cette famille prend alors le nom de ce village « Malrepast ».
Le système féodal se met en place, ce seigneur devient vassal de celui de Chevreuse.
Vers la fin du XIème/début du XIIème, pour être mieux à même de résister aux invasions, aux pillages ou aux incendies, l’un et l’autre sont rebâtis en meulière.
Le donjon, que nous connaissons encore aujourd'hui, haut de vingt mètres et de dix-sept mètres de diamètre, domine l'ensemble féodal et est alors la demeure du seigneur.
En 1369, durant la Guerre de Cent Ans, partout c’est la pauvreté et la désolation, les Malrepast doivent quitter leurs terres ; « château et forteresse » sont vendus par Jean II de Malrepast, ruiné, à Pierre de Chevreuse. Dans les années qui suivent, le château est occupé par des seigneurs brigands qui vivent de rapines et rançonnent les alentours.
Le 11 septembre 1432, le comte d’Arundel, lieutenant général du roi d’Angleterre prend d’assaut le château, fait exécuter Aymon de Mouchy, le dernier seigneur brigand avec tous les occupants et fait détruire les murs du donjon de moitié, horizontalement et verticalement pour empêcher toute reconstruction.
« Malrepast » devient « Morepas ».
La baronnie de Maurepas passe ensuite successivement entre les mains de différentes familles de noblesse d’épée appartenant à la maison de Chevreuse : celles du duc d'Etampes, du cardinal de Lorraine, de Marie de Rohan et de Charles d’Albert.
Est construit sur les fondations des remparts, avec les pierres du donjon, « le Logis de Chevreuse ».
Sous le règne du Roi Soleil, les Maurepasiens contribuent à l'embellissement de Versailles en canalisant les eaux de la ville, destinées à alimenter les bassins du château versaillais de Louis XIV. Ce sont les Rigoles Royales.
En 1691, sur ordre du Roi, la baronnie de Maurepas passe du duché de Chevreuse à la baronnie des Phélypeaux de Pontchartrain, successivement Louis, Jérôme et Jean-Frédéric. Cette grande famille de noblesse de robe occupe des postes importants proches du roi : Conseiller d’Etat et ministre de la Marine. Le dernier « Monsieur de Maurepas » portera le titre de Comte. Tombé en disgrâce aux yeux de Louis XV, il connaîtra un exil de 25 années, qu'il consacrera à la gestion de ses terres. Rappelé par Louis XVI, son exil prend fin, il devient président du conseil d’État et servira le Roi jusqu'à sa mort, en 1781, comme conseiller.
Décédé sans descendance, les terres passent à sa nièce épouse du duc de Cossé-Brissac Durant son transfert de prison ordonné par Danton, il est assassiné. Son épouse a quitté la France pour l’Italie pour des raisons de santé. Ses terres sont alors mises sous séquestre. De retour en France en 1801, grâce à son intervention auprès de Napoléon Bonaparte, elle les retrouve. Mais ruinée, elle met le domaine en vente. Il est démembré entre 1859 et 1867.
A la fin du XIXème siècle, « la Ferme de la Tour » appartient aux Havrincourt-Rochechouart.
Durant la Révolution, Dandrieux. curé signataire de la Constitution civile du Clergé, devient le 1er maire de Maurepas, Le culte est maintenu. Mais en 1793, évincé par le révolutionnaire Decourty, le curé se retire et le culte est suspendu. Il sera rétabli, en avril 1795, lorsque Maurepas retrouve son ancien curé, qui retourne à la vie publique.
La période de relative accalmie qui fait suite aux troubles de 1789, permet à la vie quotidienne de s'organiser autour des quelques 275 habitants que compte Maurepas en 1828. La commune choisit le bureau de poste qui va la desservir, ce sera celui de Trappes. En 1834 une école primaire est créée. En 1852, l'ouverture de la ligne de chemin de fer Paris-Chartres permet aux Maurepasiens d'aller vendre leurs produits au marché de Versailles. En 1868, la bibliothèque municipale ouvre ses portes.
De la famille Rochechouart-Mortemart et d’Havrincourt, la ferme est léguée par testament en 1924 à la famille Chabannes-La Palice, qui la vend. Elle passe successivement aux fermiers Prud’homme, locataires depuis 1880, puis à Monsieur Fanost, ascendant de l’actuel propriétaire.
Modeste commune au début du XIXème, Maurepas devient peu à peu, au travers des péripéties de ce siècle, la ville qu'elle est aujourd'hui. Vivant jusqu'aux années 1960 à l'heure villageoise, la ville se modernise puis s'intègre au sein du périmètre de la future ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines. La population décuple en 20 ans pour atteindre presque 20 000 habitants à l'heure actuelle. L'ensemble du paysage est remodelé, mais malgré cette rapide métamorphose, l'ancien village et la nouvelle agglomération forment un ensemble cohérent, qui, tout en offrant les services et les attraits d'une ville moderne et dynamique, permet de goûter encore le calme et la tranquillité de la campagne.
Chacune de ces 6 périodes va marquer profondément cette église romane dès son origine, aussi bien dans son architecture que dans son patrimoine mobilier.
C’est l’objet même des visites guidées par une personne de l’Équipe « Les Compagnons de Saint-Sauveur ». Aussi nous n’en ferons pas ici un résumé.
Seuls ses points forts sont indiqués sur le croquis de l’intérieur de l’église ci-dessous :
1 - Reconstitution d’un retable à 3 volets comportant :
2 - Maître-autel (XVIème)
3 - Banc d’œuvre : partie siège (XVIIIème)
4 - Croix de la Résurrection
5 - Ambon à partir de la chaire du XVIIIème
6 - Pilier rond « dit carolingien », par son détail (XIIème)
7 - Chapelle de Marie (statue à venir, temporairement celle de la Vierge de l’Annonciation)
8 - Fonts baptismaux (XVIème)
9 - Pierre tombale d’un couple de villageois (XVIème)
Rectangle en pointillé bleu : emplacement du collatéral.
Façade Nord:
Façade Sud:
Nef et chœur:
Le chœur :
Narthex et tribune:
La Vierge de l'Annonciation: